quarta-feira, 30 de maio de 2012

Pois...

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La bourde polonaise d'Obama

Le Monde.fr avec AFP


La Maison Blanche tente d'apaiser un "couac" diplomatique avec la Pologne. Le président Barack Obama a évoqué dans un discours les "camps polonais de la mort", au lieu d'un camp d'extermination nazi.


Ce faux-pas linguistique a assombri une cérémonie tenue en hommage posthume à Jan Karski, un officier polonais qui a fourni les premiers témoignages sur la politique d'extermination des Juifs par les nazis. "Avant un voyage au travers des lignes ennemies, des résistants lui avaient raconté que les juifs avaient été tués en masse, ils l'ont introduit en cachette dans le ghetto de Varsovie et dans un camp polonais de la mort pour qu'il voie lui-même ce qu'il en était", a déclaré M. Obama.
Jan Karski, qui est mort à Washington à l'âge de 86 ans en l'an 2000, était devenu professeur d'histoire à l'université de Georgetown.
Le gouvernement polonais observe d'une manière très sourcilleuse les descriptions faites par la presse internationale des anciens camps de concentration dits "polonais", car il dit que ce terme - même s'il est utilisé simplement comme une indication géographique - peut donner l'impression que la Pologne porte une responsabilité dans le génocide perpétré par les nazis pendant la seconde guerre mondiale.
Tommy Vietor, un porte-parle de M. Obama pour le Conseil national de sécurité, a déclaré que le président s'était "mal exprimé". "Il se référait aux camps de la mort nazis en Pologne", a-t-il expliqué. "Nous regrettons cette erreur d'expression qui ne devrait pas porter ombrage à notre intention claire d'honorer M. Karski et ces courageux citoyens qui se sont tenus du côté de la dignité humaine face à la tyrannie", a-t-il ajouté.
GROGNE POLONAISE
Donald Tusk, le premier ministre polonais, a fait part de son mécontentement. "Je suis convaincu que nos amis américains peuvent se permettre aujourd'hui une réaction plus forte, une réaction susceptible d'éliminer une fois pour toutes de telles erreurs, qu'une simple mise au point et des regrets du porte-parole de la Maison Blanche", a-t-il déclaré, mercredi, devant la presse. 
Le chef historique du syndicat Solidarité Lech Walesa, est revenu, mercredi, sur le faux-pas de Barack Obama."C'est une occasion en or pour en finir une fois pour toutes. Profitons-en pour que cela ne reproduise plus jamais à travers le monde", a déclaré M. Walesa à la télévision TVN24.

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